Etude de cas. Le Royaume de Maroc marque sa différence. Les réformes constitutionnelles. 

Dans ce contexte des révoltes arabes, le mouvement appelé ‘’du 20 février’’ de Maroc, semble le résultat d’une contagion normale dans le monde maghrébin, suite des activations des réseaux sociales sur l’internet, mais, en même temps c’est un échappatoire pour une jeunesse désorientée à cause d’un situation économique un peu générale au Maghreb, suite tardive de la décolonisations et d’un déséquilibre de longue durée, Nord- Sud.

Le Royaume du Maroc semble maintenant, par la voix de son Roi, chercher le changement de velours, limiter l’accès des excès des hommes politique et tenir la bonne route droite.

Dans ce contexte a eu lieu un referendum sur la constitution, pendant cet année .Les textes ont été fait publiques et ont été soumises à l’attention du peuple ainsi que a celle des spécialistes internationaux en matière.

Plusieurs organisations non gouvernementales sont engagées sur cette route du dialogue et commentaire parmi lesquels le CMIESI, qui réunit chaque année des voix différentes dans un grand forum organise à Fez, capitale historique du Royaume.

Le rôle de la communication, CMIESI organisme crée pour le dialogue et qui exprime l’importance des media de nos jours

La tribune  publique des expertes qui se sont exprimés sur les reformes constitutionnelles au Maroc, dont je fais partie, a réuni des voix de partout. Je ne fais que transcrire ici ma modeste  contribution ainsi qu’elle est présente sur le Forum de Fez  http://www.cmiesi.ma/acmiesi/file/temoin/cleopatra-lorintiu_tem_1.pdf

Les réformes constitutionnelles initiées par le Roi du Maroc constituent une avancée allant dans le sens de la démocratisation du pays. La démocratie est le résultat d’un processus de réformes institutionnelles qui favorisent la participation de tous les citoyens au jeu politique, la décentralisation du pouvoir, la séparation des pouvoirs, l’instauration des mécanismes de contrôle pour assurer la bonne gouvernance.

Encore une fois dans l’histoire, Le Royaume de Maroc marque sa différence, sa subtilité et sa capacité d’analyse et de prendre des décisions responsables dans l’intérêt  historique d’un Etat fier de lui-même.

Le choix d’une voie démocratique, choisi également par le Roi lui-même et par la population, fait de nouveau  la preuve d’une solidarité nationale et d’une volonté d’avancer dans le sens du monde moderne, sociale et démocratique en gardant le mieux d’une histoire centenaire, d’une tradition merveilleuse car   le projet de la nouvelle constitution est un nouveau pacte historique entre le Trône et le peuple.

L’amendement qui prévoit le transfert de la présidence du Conseil de Régence au Président de la Cour constitutionnelle, dans la mesure où celle-ci a vocation à veiller au respect de la Constitution fait la preuve d’ouverture d’esprit. Renforcer les prérogatives du gouvernement et du Parlement c’est la voie juste d’une ouverture assumée, réelle et pas sous la pression de quelconque.

La Constitution marocaine serra une Constitution des droits de l’Homme, un véritable pacte des droits et des obligations de la citoyenneté  fondement d’un pays qui est capable de garder son identité et d’être part d’un monde des valeurs démocratiques du XXI siècle.

A noter la vision politique „audacieuse” qui consacre l”exception” marocaine dans le monde arabe et surtout a ne pas oublier des éléments d’une modernité vive du chapitre dédié aux droits de l’homme dont la présomption d’innocence et la garantie des conditions d’un procès équitable, la criminalisation de la torture, des disparitions forcées, de la détention arbitraire et de toutes les formes de discrimination et des pratiques humiliantes pour la dignité humaine.

Un chapitre qui va surtout intéresser tous les journalistes du monde, c’est celui qui garantie  la liberté de la presse, d’expression et d’opinion, le droit d’accès à l’information et de présentation de pétitions, conformément à des normes fixées par une loi organique.

Ça fait du Royaume un avant poste de la modernité et comme on le sait bien, c’est  la pierre angulaire de l’exercice quotidien de la démocratie. En parenthèse,  certainement, le parcours de mon pays, la Roumanie, a été différent, car ce pays  s’est dirigé vers la voie démocratique après la tombée du rideau de fer et après une révolution assez atypique. Mais, après ces événements,  l’élaboration de la Constitution a été le vrai moment de l’écriture d’une nouvelle histoire. !

Avec le projet de la nouvelle Constitution, le Maroc a aussi la chance d’une ouverture  qui n’est pas ‘’ douloureuse’’, en sachant que toujours il y a, partout,  soit des ‘’nostalgiques’’ soit des’’ imprudents ‘’ou des impatients qui veulent chanter plus vite que la musique.

On dirait que c’est le bon moment choisi, également pour les droits des femmes, pour la langue amazigh ainsi que pour les Conseils et institutions, tels que l’Institution „Al-Wassit” (Médiateur), le Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger et la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle .

Dans un contexte mondial confronté aux grands affaires mises sur la sellette, ou la corruption  est fréquente,  le projet marocain essaie viser, tout à son honneur, le renforcement des mécanismes de bonne gouvernance, de moralisation de la vie publique et de lutte contre la corruption, par la mise en place d’un système institutionnel cohérent et harmonieux.

Donc ce projet qui vise, selon les termes de Sa Majesté le Roi  Mohammed VI, à « consolider les piliers d’une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale ». On dirait, un bon moment pour un Royaume, exemple pour son ouverture d’esprit et capacité de s’adapter aux défis du monde contemporain.

J’aimerais conclure avec les mots du professeur Charles Saint-Prot qui salue dans Les Echos ‘’  une expérience méritant d’être encouragée et soutenue par la communauté internationale, en premier lieu par la France qui sait mieux que tout autre que le royaume chérifien est le meilleur garant de la stabilité au sud de la Méditerranée.’’

CMIESI, Le Centre Marocain Interdisciplinaire des Etudes Stratégiques et Internationales : laboratoire de la pensée géopolitique, chance de l’ouverture vers le monde. 

Médias * , communications, jeunesse .

Fondé en mars 2007 et dirigé par Abdelhak Azzouzi, le CMIESI est un centre de réflexion,d’étude,de recherche et d’expertise pluridisciplinaire, traitant de problématiques stratégiques, diplomatiques et internationales complexes, mais également de la situation sociale, économique et politique d’un pays ou d’aires géopolitiques. L’équipe du CMIESI est constituée d’une centaine de membres dont plus de 36 nationalités différentes. Par ses nombreux rapports avec des universités, instituts, centres de réflexions le CMIESI a su constituer un réseau de spécialistes à travers le monde, lui permettant d’élargir conséquemment ses champs d’activité.

Par exemple le dernier  Forum de Fès de décembre 2011,  tourne autour du thème : Les Jeunes et les Défis de la Mondialisation : Environnement, Education, Formation et Créativité. Le Centre Marocain Interdisciplinaire des Etudes Stratégiques et Internationales continue à s’intéresser à des thématiques qui touchent l’avenir de l’humanité. Tous les participants aux forums de Fès font du dialogue mondial leur credo pour aboutir à ce que l’on pourrait appeler  un humanisme mondial. L’homme, la civilisation, la culture doivent surmonter la sommation de l’ignorance, de la dénégation, de l’enfermement.  L’humanisme mondial, c’est une façon d’espérer, de vouloir que les hommes vivent fraternellement les uns à l’égard des autres, que les civilisations s’ouvrent largement sur l’avenir, au-delà des faillites, des déclins, des périls et catastrophes possibles.

Le Forum autour du thème « les jeunes et les défis de la mondialisation » cherche à élucider les esprits, à apporter des analyses savantes, à mettre fin aux amalgames, à percevoir, à comprendre ce qui est en jeu, de manière à pouvoir assumer les métamorphoses nécessaires. C’est là le niveau fondamental de la problématique car le Forum aspire à tracer une véritable feuille de route institutionnelle en mettant en exergue le rôle que peuvent jouer les jeunes de ce monde qui sont l’avenir de l’humanité de demain pour régler les problèmes de ce monde. Les conclusions  serviront, comme à l’accoutumée, de base à l’élaboration de programmes et de projets destinés à renforcer le dialogue.

Cleopatra Lorințiu, Représentante de l’Observatoire des études géopolitiques de Paris, expert de CMIESI

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